Les devoirs? Une relation amour/haine!

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Chez nous, la période des devoirs est un peu chaotique. Lorsqu’il n’y avait que mon fils aîné qui allait à l’école, c’était vraiment facile. Le problème a commencé lorsque le cadet a débuté sa première année…

Quand on parle des devoirs, je dois avouer que je suis un peu partagée.

Je sais qu’il y a de bons côtés à revoir la matière apprise durant la journée. Ça permet à l’enfant d’intégrer la matière qu’on lui a enseignée en classe. Ça donne aussi une idée au professeur pour voir ce que l’élève a compris de cette matière.

Évidemment, ça, c’est lorsque c’est vraiment l’enfant qui fait ses devoirs.

Avouons que ça nous est tous arrivé de donner un gros coup de pouce à notre enfant pour ses devoirs. Les raisons ne sont pas toujours louables, mais c’est ce qui arrive quand même.

Parfois c’est pour nous assurer qu’il ait les bonnes réponses.
Comme si c’était un examen d’entrée à Harvard! Ça fait quoi s’il se trompe? Vraiment…

Parfois, c’est pour accélérer le processus des devoirs et leçons.
Admettons que, selon l’enfant, ce dit processus peut s’éterniser et dégénérer en crise et vraiment, on apprécierait pouvoir s’en passer.

Force est de constater que dans les deux cas, le prof n’a pas réellement un vrai portrait de ce que l’enfant a compris ou non…

Chez nous, la période des devoirs est un peu chaotique.

Lorsqu’il n’y avait que mon fils aîné qui allait à l’école, c’était vraiment facile.  Il a une bonne mémoire, une facilité à apprendre et une bonne capacité de concentration.  De plus, les autres étaient trop jeunes pour venir se mêler de ses affaires. On mettait fin aux devoirs en moins de 20 minutes.

Le problème a commencé lorsque le cadet a débuté sa première année…

Vous savez maintenant que mon fils a un TDAH.

Et TDAH, ben ça ne se marie pas très bien avec les devoirs. Il a de la difficulté à retenir l’information et à se concentrer. Nous n’avons pas vraiment noté d’amélioration lorsque nous avons débuté la médication puisqu’elle ne fait généralement plus effet à cette heure-là. Pour lui, faire les devoirs et les leçons, c’est au moins une heure. C’est beaucoup je trouve. Il est au primaire! Et après, on se demande pourquoi les jeunes décrochent.

Pour lui, juste se concentrer pour “fitter” dans le moule durant toute la journée, c’est un gros effort. Alors donner une autre heure le soir, c’est très exigeant.

Pour lui et pour moi.

La situation s’est vraiment dégradée lorsque la petite dernière est arrivée avec son sac et ses devoirs.

Elle a BEAUCOUP de difficulté avec la lecture et le vocabulaire, en plus d’avoir une petite tête dure.  Elle est aussi un peu trop perfectionniste à mon goût!!!

Elle refait chaque lettre qui n’est pas tout à fait parfaite, efface, réécrit, efface… Hey! On peux-tu finir!!! Pis en bout de ligne, le mot n’est même pas bien écrit!

Je me souviens d’un soir où on pratiquait la dictée.

Je ai lui demandé d’écrire “lune”.
Elle a écrit “lue”.
Je ai lui dis: “Ma cocotte tu as oublié une lettre. Il y a un “N” avant le “E”.
Elle a donc ajouté donc un “N” à la fin du mot, écrivant“luen”.
Je lui ai dit : “Mais non ma poule, le “N” ne va pas à cet endroit.
Elle m’a répondu sur un ton totalement désintéressé : “Ha! C’est pas grave là!”
Pas grave!!! Au moins les lettres sont belles!

L’autre défi, c’est le mélange de tous les devoirs en même temps.

J’ai essayé que chacun fasse ses devoirs un à la fois, le but étant d’éviter que le fun pogne autour de la table. Comme ils s’aiment quand c’est l’heure de faire les devoirs.. C’est d’ailleurs le seul moment où ils ont une si belle complicité! Sauf que le travail n’avance pas et moi, je finis par péter une coche!

Mais s’ils font leurs devoirs un à la fois, moi, je passe presque deux heures à les aider! Fallait pas faire autant d’enfants, me direz-vous! Ouin!  En tous cas! C’est quand même beaucoup de temps, et pas toujours du temps de qualité.

Bien sûr que parfois, tout se passe bien.

Chacun est concentré, participe bien. On rit et ils sont fiers de ce qu’ils ont appris.  Ils s’entraident, même, parfois!  Mais il y a souvent des soirs où ils sont fatigués, et moi aussi.  Ils n’ont pas de tolérance et moi, pas de patience. On crie! Je finis par dire que moi je l’ai fini mon primaire, qu’ils n’auront qu’à dire à leur professeur qu’ils n’avaient pas envie de faire leurs devoirs, alors c’est pour ça que ce n’est pas fait.

Avec les grosses journées qu’on a tous, avec les activités de l’un et de l’autre et en considérant le peu de temps qu’il nous reste le soir pour juste passer du bon temps en famille, je trouve parfois que les devoirs, c’est très exigeant.

Je sais qu’ils ont un rôle important dans l’éducation des enfants, mais j’avoue ne pas encore avoir trouvé la façon de les intégrer à notre quotidien sans ruiner un bout de la soirée.  La petite dernière n’est qu’en deuxième année…  J’ai encore le temps d’y penser!

Biographie

Maman de trois enfants, Annie vit la belle et douce folie de la vie de famille, avec les hauts et les bas qu’elle apporte. Infirmière de formation, elle a pratiqué durant plusieurs années à l’hôpital Sainte-Justine avec les bébés prématurés et leur famille.  Puis, pour concilier le travail et la famille, elle a choisi de poursuivre sa carrière en CLSC avec les familles en attente d’un bébé ou ayant des enfants en bas âge. Prévention et éducation sont les défis de son quotidien, tant au travail qu’à la maison!  Elle est l’auteure du livre « TDAH, mon enfant bionique » aux Éditions Béliveau éditeur.

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