Le TDAH et la médication – partie 2

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N'ayez pas peur de ce que les autres peuvent penser. Ce qui compte vraiment, c'est le bonheur de votre enfant, ici et maintenant!

Mon fils a un TDAH et prend une médication.
Oui! Nous aimons notre fils plus que tout!
Oui! Nous assumons entièrement notre choix!

Nous avons rapidement remarqué que la médication avait des effets très positifs sur sa vie à l’école. Elle a donc ses avantages qui mettent un baume sur la partie plus difficile à gérer pour l’enfant.

Notre fils est beaucoup plus attentif en classe
Cela lui permet d’avancer plus rapidement dans les travaux et de retenir plus facilement l’information. Même sa calligraphie s’est grandement améliorée (ce n’était vraiment pas un luxe!).  Son professeur a tout de suite vu une grande différence dans sa capacité de concentration en classe.

Ses notes ont augmentées de façon étonnante 
Même notre petit écolier n’en croyait pas ses yeux! Bien qu’on ne veuille pas y porter trop d’attention, les notes sont encore la façon dont les enfants sont évalués et la réussite est encore associée aux bonnes notes. Notre petit homme était donc très fier de nous faire signer ses examens… Avec raison d’ailleurs!

Faire les devoirs le soir est moins pénible
… pourvu que l’effet du médicament soit toujours au rendez-vous!

L’importance de vivre des réussites
Le fait de vivre des réussites lui a permis d’avoir de nouveau le goût d’aller à l’école le matin et c’est là que pour son père et moi, tout s’est joué… Pour nous, faire un plus gros déjeuner ou servir plusieurs collations le soir, gérer des changements d’humeur ou les tracas d’une soirée un peu plus longue, ça nous importait peu, pourvu que notre petit poussin soit fier de lui et croit en ses capacités de réussir.

Après plusieurs tests et quelques discussions avec fiston, nous en sommes venus à la conclusion que de prendre le médicament les jours de classe seulement était un juste milieu acceptable pour nous tous. Nous l’avons essayé sur une plus longue période pour voir si les effets secondaires seraient moins importants, mais les effets bénéfiques ne surpassaient pas suffisamment les indésirables pour que nous choisissions cette façon de faire.

Il se sent bien en général de cette façon et il réussit bien à l’école.

Pour l’instant du moins, ça fonctionne bien. Nous savons que nous aurons sûrement des corrections à apporter plus tard. Il va grandir et il faudra bien ajuster la dose. Mais puisqu’il faut vivre le moment présent et lâcher prise, comme dit la psy, ben c’est ce que nous faisons!

Une décision difficile
Prendre la décision de médicamenter notre fils n’a pas été une mince affaire.
Et c’est parfois encore difficile de le voir différent à cause de la petite pilule jaune du matin.

Aussi, les préjugés qui sont associés à la médication des enfants ayant un TDAH sont encore très présents. On a l’impression de toujours devoir justifier les raisons pour lesquelles nous avons pris cette décision.  

On entend aussi que c’est parce que nous ne savons pas gérer nos enfants…
Merci mais croyez-moi: je gère!!!   

Moi,  je crois seulement que mon fils mérite bien ça.
S’il avait été diabétique, nous lui aurions fournit de l’insuline.
S’il avait été myope, nous lui aurions acheté des lunettes.
Il aurait aussi eu à vivre avec des effets secondaires.

Mon fils a un TDAH et est médicamenté.
Je suis heureuse d’avoir pu surmonter les préjugés pour lui offrir le cadeau de l’estime de soi.
Je suis fière de mon petit bonhomme qui parle de son TDAH et sa médication avec une légèreté impressionnante.

Chaque enfant réagit différemment à la médication.
Donnez-vous du temps pour trouver ce qui lui convient davantage.
Discutez avec les professionnels de la santé qui se sont familiarisés avec ces médicaments.
Maintenez une bonne communication avec les enseignants.  

Mais n’ayez pas peur de ce que les autres peuvent penser.
Ce qui compte vraiment, c’est le bonheur de votre enfant, ici et maintenant!

Biographie

Maman de trois enfants, Annie vit la belle et douce folie de la vie de famille, avec les hauts et les bas qu’elle apporte. Infirmière de formation, elle a pratiqué durant plusieurs années à l’hôpital Sainte-Justine avec les bébés prématurés et leur famille.  Puis, pour concilier le travail et la famille, elle a choisi de poursuivre sa carrière en CLSC avec les familles en attente d’un bébé ou ayant des enfants en bas âge. Prévention et éducation sont les défis de son quotidien, tant au travail qu’à la maison!  Elle est l’auteure du livre « TDAH, mon enfant bionique » aux Éditions Béliveau éditeur.

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